Cass McCombs – « Big Wheel and Others »
Le métier de chroniqueur réserve parfois de belles surprises mais peut aussi déboucher sur des albums complexes à chroniquer. Le nouvel album de Cass McCombs est à ce titre un cas d’école. Intitulé « Big Wheel and Others », il présente un panorama complet d’une country-folk américaine en pleine réflexion.
Découpant son opus via 3 pistes dialoguées servant d’introduction et d’intermèdes, Cass McCombs nous dévoile sa musique nomade à l’image de son mode de vie passant d’un style à l’autre sans grande cohérence.
Tout d’abord dans une pop-rock lourde et collante au son très 70’s, Cass McCombs nous sert un « Big Wheel », titre presque éponyme, dénotant la créativité textuelle de l’auteur. Dans une approche très psychédélique, on découvre l’américain sur un titre monotone jouant la répétitivité de façon méthodique et finalement très ennuyeuse terminant sur un fondu des plus abruptes.
Sur un son véritablement country, la musique au kilomètre de l’américain fonctionne avec certains titres comme « Morning Star » ou « Name written in Water » mais à l’image de « Brighter », on est vite rassasié à l’écoute de ces arrangements sans fin et le tout devient écœurant puis transparent à nos oreilles. Parfois lourde et tranquille, la musique de Cass apparaît à l’image du réseau routier américain traversant durant des kilomètres des endroits désertiques qui pourraient paraître usants mais s’avèrent étonnamment hypnotiques et fascinants.
C’est ainsi que l’américain nous emporte sur « Joe murder » ou « There CAN be only One ». L’americana du californien, sans révolutionner le genre, s’écoute agréablement. À l’écoute de « Big Wheels and Other » on a cette impression d’un feeling sans commune mesure, d’un don inné pour une musique universelle. Pourtant le californien se rate complètement sur la partie jazz ou plutôt Jazouille de certaines de ses compositions à commencer par « The Burning of the temple 2012 » stéréotype du slow chiant à l’arrangement poussif et au solo de saxo détestable et kitsch…
Véritable artisan de la musique, Cass McCombs nous propose un 7ème album diversifié au cheminement rappelant beaucoup son principe de vie nomade. Les styles s’y entrechoquent. Les morceaux pop, rock, folk et jazz se suivent sans grande logique. Dans une approche très terrienne, un peu brutale, la musique de Cass McCombs tente de concilier tradition et nouveautés dans un tout finalement très standard.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com





































BIRRD – « Take Off » : Notre Avis
Andrea Laszlo De Simone – « Una Lunghissima Ombra »
Bruit ≤ – « The Age of Ephemerality »: Notre Avis
Feu! Chatterton – « Labyrinthe » : Notre Avis
The Hives – « The Hives Forever Forever The Hives » : Notre Avis
Ela Minus – « DIA » : Notre Avis
Déportivo – « Reptile » : Notre Avis
Romain Muller – Azur : Notre Avis
Ultra Vomit – « Ultra Vomit et le Pouvoir de la Puissance » : Notre Avis



/// COMMENTAIRES