Black Cherry Cirkus – « Heal »
Trio formé à Nantes en 2010, Black Cherry Cirkus nous propose un premier EP aux sonorités taillées dans un rock lourd et compact. Naviguant au travers d’une electro noire et d’une base rock très 90’s, les Nantais créent un univers fort et sombre.
Voix éthérée et vaporeuse, Ana, lead vocal du groupe, y fait pour beaucoup dans la signature musicale. En effet, dès « Heal », titre éponyme de cet EP, ses talents vocaux nous sautent aux yeux. Rappelant bigrement les années 90 notamment No Doubt ou K’s Choice, le titre réussit à mêler parties brutes et instrumentations sobres. Progressivement très présentes, les guitares envahissent une composition menée tambour battant.
Très dansante sur « Picture », la musique des Français exploite cette veine très 90’s mêlant habilement sonorités tapageuses et bases au rock gras. La voix de la chanteuse vient trancher cette dualité et rend le tout très léger. On regrettera le côté un peu systématique de la mélodie dont pâtit clairement le titre.
Pourtant, on se surprend à écouter jusqu’au bout tout ces morceaux aux constructions classiques. Utilisant quelques ressorts electro très addictifs notamment sur « Hoxton », ils nous proposent un son très riche et impactant qui de suite donne envie de danser. Travaillant sur le côté répétitif, la mélodie ne nous use pas car les Nantais y insufflent une sorte de légèreté et construisent petit à petit un univers musical des plus digeste.
Mais tout cela n’est rien comparé au magnifique dernier titre de cet EP. Proche d’une expérimentation entre Kraut Rock brutal et Pop planante, Black Cherry Cirkus imprime un son et une construction atypique dans un tout très cohérent. Parfois à la limite du hors sujet, le groupe ose une composition qui progressivement prend de l’ampleur et dans laquelle s’entrechoquent influences et concepts.
Véritables héritiers de cette power pop des années 90, Black Cherry Cirkus nous servent une véritable vision electro-rock pour un rendu des plus esthétique. Jouant avec parcimonie des sonorités massives, ils réussissent un entre deux nuancé entre rock et électro qui de suite nous emballe.
Arnaud Le Tillau
arnaud.letillau@quai-baco.com





































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