/// CHRONIQUES
Date d'ajout : 02-09-13

Babyshambles – « Sequel To The Prequel »

Un nouvel album des Babyshambles est forcément un événement. Et ce qu’on peut dire c’est que « Sequel to the prequel » ne déçoit pas. Agréable, plusieurs bonnes surprises, mais une impression sous-jacente que le groupe passe à côté du bon album, celui qu’on écoute en boucle pendant des mois. Travaillé et efficace, mais sans la petite étincelle et l’énergie d’antan.

Avec ce troisième album, les Babyshambles nous livrent sûrement les titres les plus aboutis de leur discographie. Il suffit d’écouter le morceau « Sequel to the Prequel » pour en être convaincu : un titre plein de panache, doucement rétro, qui fait plaisir à entendre. Pas besoin de sortir les grosses guitares, une bonne mélodie et un piano malin suffisent à notre bonheur.

« Picture me in a Hospital » marque la collaboration parfaite entre Doherty et Mc Connell qui nous proposent du folk rock touchant et très réussi. Le bassiste se fait d’ailleurs très présent en co-signant pas moins de 9 titres sur l’album. Au rayon bonne surprise on peut citer « Maybelline », titre dans la plus pure tradition du groupe avec le refrain qui reste longtemps en tête, et « Minefield » qui clôture en beauté l’album avec son ambiance lourde et pesante. Assurément une des meilleures compositions des anglais et une atmosphère inattendue pour un groupe qui semble avoir mûrit.

Pourtant, la bande à Doherty s’enlise un peu parfois. Quelques titres plus quelconques comme « Nothing come to nothing », pop song très agréable mais à l’intérêt plus limité, ou encore « Farmer’s Daughter ». C’est souvent bien fait, les mélodies sont bonnes, mais finalement sans grande surprise et surtout sans le petit «plus» auquel Pete Doherty nous a habitué dans ses moments de Grace/Wastelands.

Même remarque pour « Dr.No » : bien qu’originale, la rythmique reggae n’apporte finalement pas grand chose à l’édifice de cet album. Le groupe oscille entre 2 styles : d’un côté le rock des albums précédents avec « Fireman » ou « Seven Shades », mais sans jamais parvenir aux meilleurs titres de « Down in Albion » (et encore moins des Libertines), et de l’autre des morceaux plus posés à tendance folk/country rock, mais sans atteindre le niveau des titres solos de Pete Doherty. L’énergie des précédents albums n’est plus là et le son s’est lissé avec les années, mais les subtiles arrangements acoustiques de Wastelands ne sont pas là non plus… Un entre-deux un peu décevant.

Un balancement frustrant d’où ressort pourtant un album sympathique mais inégal avec certains titres « moyens » et quelques petites perles. Du Pete Doherty quoi.

Marty Tobin
marty.tobin@quai-baco.com

En savoir plus sur Pete Doherty

Copyright : Quai Baco Stimuli - Mentions légales - S'abonner - Contact Pro - contact@quai-baco.com - Quai Baco Production